«Et toujours les Forêts» de Sandrine Collette
Editions : JC Lattès
Sortie : 2020
Pages : 368
Pays : France
Résumé : « Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence. À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. »
Extrait : Sur le site Babelio : https://www.babelio.com/livres/Collette-Et-toujours-les-Forets/1181877/extraits
Avis : En cette période de confinement, le sujet de ce roman est plutôt approprié. Mais aussi un peu angoissant donc si vous vivez plutôt mal cette période, je vous conseille d’attendre quelques mois. Sandrine Collette est surtout connu pour ses thrillers et la tension psychologique à chaque chapitre. « Et toujours les Forêts » est un roman très proche de « Le route » de Cormac McCarthy, j’y ai même trouvé un petit clin d’œil à cette œuvre incroyable (la vision d’un père et son fils se faufilant discrètement avec un caddie). J'ai aimé la plume de l'auteur que je n'aurais sans doute jamais approché avec ses romans noirs, je suis contente d'avoir pu la découvrir.
Le monde actuel s’est donc effondré en une nuit, Corentin va parcourir cent cinquante kilomètres pour rentrer là où il a grandi et retrouver sa mère adoptive. Il n’y a plus rien, plus de nature, plus d’animaux excepté un chien qu’il trouve sur le chemin. Les années passent, la survie, le quotidien, l’espoir qui tient les vivants, le danger que représente les autres…J’ai trouvé les personnages bouleversants de justesse. Mais là ou « La route » avait un vrai côté traumatisant, la plume de Collette et l’espoir qui anime les personnages, adouci un peu le roman. Il n’est pas question cette fois de lamentations et de rejets de l’humanité mais d’un possible renouveau.
Un livre sur l’espoir d’un monde meilleur.
Conseil de lecture :
À lire chez soi, dans un endroit de la maison ou l’on se sent bien. Confortablement installé avec des coussins et une boisson chaude (un café sera idéal) et je peux vous assurer que vous aurez du mal à le lâcher alors prévoyez une bonne coupelle de salade de fruits frais et quelques heures de lecture devant vous.