«Là où chantent les écrevisses» de Delia Owens
Editions : Seuil
Sortie : 2020
Pages : 477
Pays : Etats-Unis
Résumé : « Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur "la Fille des marais" de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. A l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même... »
Extrait : https://www.decitre.fr/livres/la-ou-chantent-les-ecrevisses-9782021412864.html
Avis : Peu friande de la littérature américaine, je n’étais probablement jamais tombé sur de bons traducteurs. Tout finit par se réparer ! La traduction est donc signée Marc Amfreville, et l’auteur de ce bijou se nomme Delia Owens. Et c’est probablement l’association de ces deux personnes qui fait de « Là où chantent les écrevisses » un magnifique roman. Il m’a toujours manqué dans la littérature américaine, un peu de richesse de la langue, de poésie des sonorités. J’ai malheureusement trimé très souvent pour finir les romans américains sans me plonger dans la lassitude.
Alors pour celui-ci, j’y allais sans grande conviction, et le commençait pour le travail. Et finalement au bout de dix pages les images s’imposent, les grands espaces sauvages, les marécages de Caroline du Nord, le chant des goélands, la cabane perdue en pleine nature, les insectes et les plumes d’oiseaux, l’odeur de l’humus, tout devient visuel et nous plonge dans l’univers de l’écrivaine. Les descriptions sont belles, les personnages sont attachants, la traduction est riche et l’histoire nous embarque très vite. Il ne m’en fallait pas plus pour dévorer les presque 500 pages avec le sentiment étrange de devoir quitter une amie et une vie qu’on aurait pu connaitre. Je sais déjà que les sensations de lecture de ce livre resteront longtemps dans ma mémoire. Il fait du bien ce roman. Véritable ode à la liberté, la solitude et la nature, il donne envie de partir vers des contrées lointaines et en ces temps de confinement il est une bien jolie façon de s’évader.
Kya fait partie désormais de mes figures féminines préférées dans la littérature. Lisez-le, vous ne serez pas déçu.
Conseil de lecture :
À lire dans son jardin, sur son balcon, à sa fenêtre, partout où il est possible d’avoir un brin de nature pendant ce confinement. Il vous occupera des heures durant et vous ne pourrez oublier Kya. Jusqu’à la dernière phrase elle vous hantera…et même au-delà.
Boisson conseillée : un jus de fruit bien frais.