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«Après Constantinople» de Sophie Van der Linden

Editions : Gallimard

Sortie : 2019

Pages : 148

Pays : France

Résumé :

«Au début du XIXe siècle, un peintre parisien s’égare dans les confins balkaniques de l’Empire ottoman. Il se retrouve prisonnier d’un domaine retranché dans les montagnes et de sa singulière intendante, avec laquelle il noue des conversations qui bouleversent ses certitudes tout en nourrissant ses fantasmes. Dans ce conte à l’action tendue, sensuel et poétique, Sophie Van der Linden joue avec l’esthétique orientaliste pour interroger l’art et la représentation, la place des femmes, notre relation à l’Orient..»

Extrait :

«Le soir venu, le peintre était toujours absorbé par son art retrouvé lorsqu’il sentit une présence silencieuse à l’entrée de la chambre. Dans la lumière déclinante, il distinguait mal la silhouette qui se tenait sur le seuil de l’étroit vestibule. Il perçut pourtant de lourds vêtements, le reflet de broderies de fils d’or et comprit aussitôt qu’il n’avait pas affaire à une servante.»

Avis :

J’avais déjà lu «La fabrique du monde» de Sophie Van der Linden qui avait suscité pas mal d’admiration chez mes comparses littéraires. Etant un peu passé à côté, je me suis dis que cette fois «Après Constantinople» était peut être l’occasion de mieux entrer dans l’univers de l’autrice. Le sujet me plait beaucoup, je partais donc avec un bon a priori. Malheureusement, j’ai toujours en tête le merveilleux «Parle leur de batailles, de rois et d’éléphants» de Mathias Enard qui traine dans un coin de ma tête à chaque lecture sur le sujet de l’art au Moyen-Orient...et qui m’empêche d’apprécier véritablement ce roman.

J’aurais aimé que cela soit plus long, que les personnages soient davantage développés, j’ai eu l’impression de trop vite survoler ces vies.

Pourtant je dois dire que je ne me suis pas ennuyée, le rythme est bon et on se laisse embarquer par la lecture. Le moment est agréable et dépaysant et saura ravir les lecteurs qui veulent tenter une approche du monde de l’art au 19ème. Sans être un coup de coeur, «Après Constantinople» est néanmoins une lecture sympathique.

Conseil de lecture :

À lire sur votre terrasse, allongé sur une méridienne en grignotant un peu de raisins et sirotant un café allongé. Profitez du soleil chaud en imaginant une grande volière peuplée d’oiseaux exotiques dans votre jardin.

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