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«Mollusque» de Cécilia Castelli

Editions : Le Serpent à plumes

Sortie : 2019

Pages : 160

Pays : France

Résumé :

«Que feriez-vous si votre vieux copain, votre meilleur ami, celui avec lequel vous allez tous les week-ends vous goinfrer de fruits de mer au Rhino – ce génial resto dans sa petite crique préservée –, que feriez-vous, donc, si votre binôme se changeait soudain en bigorneau ?»

Extrait :

«Patrice m’assurait de toutes ses forces qu’il venait de découvrir la méditation et que ça lui faisait un bien fou. Un mois avant tu m’aurais dit que Patrice allait méditer, calme sur son rocher, je me serais planté la fourchette dans la main. Désormais, je n’étais plus sûr de rien. Je me mettais à croire à des choses qui n’existaient pas. Je validais toutes ses excuses. Tout ça parce que je ne voulais pas voir la réalité en face. Patrice s’animalisait et moi, sur ma serviette ridicule, je n’y voyais que du feu.»

Avis :

Avec un résumé pareil on pense tout de suite à «La métamorphose» de Kafka. «Mollusque» est une réflexion loufoque sur les habitudes alimentaires humaines, le désastre écologique actuel. L’auteur nous embarque dans le monologue de Gérard, un homme témoin et victime d’un mal étrange. Si les premiers chapitres m’ont un peu dérouté, notamment sur le style d’écriture, j’ai finis par faire confiance et me laisser embarquer par ce personnage étonnant et son histoire qui n’en fini plus de tomber dans l’absurde. Est-il victime d’hallucinations ? Tout cela est-il réel ? Malgré le sujet franchement alarmant et triste, ce court roman est empli de fantaisie et de dynamisme. Une lecture sympathique et originale.

Un petit point sur la maison d’édition Le Serpent à Plumes...qui a malheureusement cessé son activité il y a peu. Je vous invite à fouiller dans les librairies pour trouver les livres encore disponibles. Les couvertures sont aussi belles que des Zulma, bien plus attrayantes que des Gallimard et plus brillantes que des Seuil. Le papier est léger et les chapitres sont aérés, j’ai trouvé un vrai confort de lecture dans leurs livres et je regrette fortement leur fin d’activité. Loin du conformisme des «grands», Le Serpent à Plumes éditait des petits ovnis, des drôles d’histoires...

Vous verrez sur le blog davantage d’articles sur les petites maisons d’édition qui sont généralement de très belles découvertes et qui sont loin des codes classiques d’une course au Goncourt (avec pourtant des auteurs qui le mériteraient !)

Voilà un lien vers «Orages pélerins» le premier roman du Serpent à Plumes de ma bibliothèque : http://letageredudessous.wixsite.com/culture/single-post/2017/04/10/%C2%ABOrages-p%C3%A8lerins%C2%BB---de-Fawaz-Hussain

Petit article d’ActuaLitté sur le sujet de cessation d’activité de la maison d’édition : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-editions-le-serpent-a-plumes-placees-en-cessation-d-activite/92348

Conseil de lecture :

À lire dans un train pour aller en vacances au bord de la mer. Qu’on se le dise, cela vous passera l’envie de manger un plateau de fruits de mer. Buvez un bon thé vert avec des cookies fait maison pendant le trajet.

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