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«La mer» de Yôko Ogawa

éditions : Actes Sud

Sortie : 2009

Pages : 160

Pays : Japon

Résumé :

«Un enfant révèle l’existence d’un instrument de musique unique au monde.

Dans un bureau de dactylographie, une employée s’attache à la portée symbolique des caractères de plomb de sa machine.

Avec discrétion, un jeune garçon se mêle au groupe qui ce jour-là visite sa région. Dans l’autocar, un vieux monsieur très élégant s’intéresse à l’enfant. Cet homme est un ancien poète...

Une petite fille devenue muette retrouve sa voix devant la féerie d’une envolée de poussins multicolore...»

Extrait :

«Autrefois, un bucheron, jeté en prison pour le crime d’un rival en amour dont il était innocent, versait des larmes toutes les nuits au souvenir de son amante, et bientôt, ses larmes recevant le clair de lune sont devenues des cailloux couleur de lait qui ont rempli le lit de la rivière. Après l’exécution du bucheron, il parait que son amante, en apprenant la vérité, s’est jetée dans la rivière les mains pleines de ces petits cailloux. Aujourd’hui encore, sur le lit de la rivière là-bas, on trouve pas mal de ces petits galets blancs.»

Avis :

L’extrait ci-dessus pourrait être un très beau résumé de ce recueil de nouvelles. Plein de poésie, de contes et de finesse. J’ai toujours aimé les nouvelles, et celles de Yôko Ogawa parviennent à me redonner l’élan quand j’ai une panne de lecture ou une petite lassitude littéraire. Sans avoir un style syntaxique exceptionnel, l’auteure n’en a pas moins une imagination onirique très douce, féminine et parfaite pour profiter d’un été ensoleillé. Avec elle, c’est très facile de s’attacher aux personnages, malgré les quelques pages qui les mettent en scène. Ogawa nous donne envie de les connaitre, de les croiser un jour par le plus grand des hasards. Alors si vous ne savez pas quoi lire, que rien ne vous fait envie, laissez-vous tenter par la délicieuse plume japonaise qui vous embarquera à coup sûr dans un monde plein de jolies relations humaines.

Conseil de lecture :

A lire sous des tonnelles de glycines et de passiflores, avec le chant des oiseaux et le bruit d’une rivière.

Buvez un bon thé au jasmin en grignotant des mochis.

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