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«Louis parmi les spectres» de Fanny Brit et Isabelle Arsenault

éditions : La pastèque

Sortie : 2016

Pages : 160

Pays : France

Résumé :

«Louis a onze ans, une mère qui a peur de tout, un père qui pleure quand il boit et un petit frère obsédé par la soul américaine. Louis rêve de déclarer son amour à Billie, une compagne de classe indépendante et solitaire. Mais dans la réalité, rien à faire : dès qu’il s’approche d’elle, Louis se tétanise comme un clou rouillé. Accompagné de sa famille, de son fidèle ami Boris, et de ses spectres (ceux du passé comme ceux de son monde intérieur), Louis apprendra la vraie définition du courage.»

Extrait :

Sur le site de La Pastèque : http://www.lapasteque.com/louis-et-les/

Avis :

Après l’énorme succès de «Jane, le renard et moi», les deux auteures sont revenues en 2016 pour un nouvel album jeunesse. «Louis parmi les spectres» parle avant tout de courage. Chacun des personnages en manque cruellement, chacun à leur manière. Le père n’a pas le courage d’arrêter de boire, la mère n’a pas le courage d’affronter les aléas du quotidien, Louis n’a pas le courage de parler à Billie la jolie camarade de classe. Il reste le petit frère qui, avec son insouciance enfantine, s’interroge sur les maux de sa famille. Louis va donc apprendre que quelque soit l’âge, il faut du courage pour grandir, avancer et évoluer.

Je trouve que c’est ce genre de roman graphique que l’on devrait lire peu importe notre âge, pour faire du bien, pour relancer un peu sa journée et se dire que nous aussi, aujourd’hui, on a décidé d’être courageux.

La force de Louis, finalement, réside dans l’acceptation de montrer sa vulnérabilité. Chaque personnage est important dans ce récit, aucun n’a un aspect fade et on a l’impression de se nourrir véritablement des vies papiers de chacun.

Le travail de l’illustratrice, Isabelle Arsenault, est très beau et nous plonge dans un univers en noir et blanc, un peu délavé, avec des éclats de jaune rayonnant et de bleu pastel. La douceur du dessin est pourtant mise à mal par l’utilisation de l’encre de chine qui confère à l’ensemble un aspect indélébile, dangereux à l’histoire. Le tout est parfaitement harmonieux et c’est un vrai délice visuel.

Et parce qu’il n’y a pas que moi qui le dit : «Louis parmi les spectres» a reçu près de 10 prix et nominations depuis sa publication.

Conseil de lecture :

À lire après une bonne balade sur des remparts ou dans une forteresse, profitez de la vue et aller boire un café au chaud. C’est bientôt l’hiver, couvrez-vous bien.

Boisson conseillée : un grand café viennois avec un petit gâteau breton plein de beurre.

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