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«Vol de nuit» de Antoine de Saint-Exupéry

éditions : Gallimard

Sortie : 1931

Pages : 170

Pays : France

Résumé :

«Ainsi les trois avions postaux de la Patagonie, du Chili et du Paraguay revenaient du sud, de l’ouest et du nord vers Buenos Aires. On y attendait leur chargement pour donner le départ, vers minuit, à l’avion d’Europe.

Trois pilotes, chacun à l’arrière d’un capot lourd comme un chaland, perdus dans la nuit, méditaient leur vol, et, vers la ville immense, descendraient lentement de leur ciel d’orage ou de paix, comme d’étranges paysans descendent de leurs montagnes.

Rivière, responsable du réseau entier, se promenait de long en large sur le terrain d’atterrissage de Buenos Aires. Il demeurait silencieux car, jusqu’à l’arrivée des trois avions, cette journée, pour lui, restait redoutable...»

Extrait :

«Il aurait pu lutter encore, tenter sa chance: il n’y a pas de fatalité extérieur. Mais il y a une fatalité intérieure: vient une minute où l’on se découvre vulnérable; alors les fautes vous attirent comme un vertige.

C’est à cette minute que luirent sur sa tête, dans une déchirure de la tempête, comme un appât mortel au fond d’une nasse, quelques étoiles. Il jugea bien que c’était un piège: on voit trois étoiles dans un trou, on monte vers elles, ensuite on ne peut plus descendre, on reste là à mordre les étoiles.

Mais sa faim de lumière était telle qu’il monta.»

Avis :

Inspiré d’une histoire vraie, «Vol de nuit» parle d’un patron de l’aéropostale qui n’hésite pas à envoyer des pilotes en pleine tempête pour prouver au monde que son entreprise est la plus rapide pour l’acheminement du courrier. Je m’attendais presque à un récit contemplatif et j’ai été bien surprise de découvrir un scénario catastrophe palpitant et difficile à lâcher. Voilà un nouveau classique à ajouter à mon TOP 10. J’ai aimé le regard que porte St Exupéry sur l’aéropostale, sur la valeur de la vie d’un pilote pendant les si dangereux vols de nuit. On retrouve évidemment la poésie et la jolie écriture de l’auteur du Petit Prince, toujours la tête dans les étoiles à nous décrire les nuits d’ouragan avec beaucoup de talent.

Si vous avez peur des classiques, n’hésitez pas à lire celui-ci, c’est un roman qui se lit comme on regarde un film catastrophe tranquille dans son canapé un dimanche pluvieux.

Conseil de lecture :

À lire dans un vol de nuit bien évidemment, histoire d’ajouter un peu d’adrénaline à votre départ en vacances ! Boisson conseillée : de l’eau fraîche.

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