«L’Annulaire» de Yôko Ogawa
éditions : Babel
Sortie : 1994
Pages : 95
Pays : Japon
Résumé :
«Dans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des “spécimens”, tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d’insolites bribes de leur histoire : des ossements d’oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie, une cicatrice…
Amputée d’une infime partie d’elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant.»
Extrait :
«Quand je suis arrivée le lendemain matin, M. Deshimaru était comme d’habitude à la réception en train de jeter un coup d’oeil aux formulaires en buvant son café. Rien n’avait changé. Je l’ai salué, il m’a fait un signe de la main en m’interpellant. Puis il a lavé sa tasse dans la cuisine, s’est avancé sans bruit dans le long couloir, a disparu de l’autre côté de la porte du laboratoire. Il n’a pas dit une parole au sujet de la jeune fille.»
Avis :
Les livres japonais nous font toujours part d’un univers étonnant, d’une culture du fantastique ou d’un quotidien simple et reposant. Yôko Ogawa réunit les deux dans ce petit roman plein de poésie et de métaphores. Dès les premières lignes, l’ambiance nous enveloppe et le mystère prend le dessus. C’est le genre de livre parfait pour couper les habitudes de lecture monotones. L’écriture est pleine de finesse et d’élégance japonaise, on aime beaucoup sans vraiment savoir pourquoi. C’est envoûtant.
Il s’agit du premier livre de cette auteure que je lis et je suis ravie de la découvrir. J’ai déjà repéré quelques titres pour une prochaine lecture.
Conseil de lecture :
À lire entre deux gros pavés littéraires pour respirer un peu la jolie brise qu’insuffle «L’Annulaire». Idéalement, calez-vous dans un hamac à l’ombre pour dévorer ce petit bonbon. Boisson conseillée : un mojito.