«Les trois lumières» de Claire Keegan
éditions : 10/18
Sortie : 2011
Pages : 88
Pays : Irlande
Résumé :
«Dans la campagne irlandaise, une fillette est confiée pour quelques temps à un couple sans enfants. Livrée à elle-même, l’enfant pénètre jour après jour un monde étranger, où elle découvre l’innocence et la tendresse de l’été. Peu à peu, des liens se tissent, chacun apprivoise l’autre et les ombres secrètes de sa lumière. Pourtant, certains détails intriguent la fillette…»
Extrait :
« Kinsella libère ma main et je dégringole le versant de la dune en direction de la mer noire qui déferle, sifflante. Je cours vers les vagues écumeuses pendant qu’elles reculent et me sauve en hurlant dès qu’une nouvelle se fracasse. Lorsque Kinsella me rejoint, nous quittons nos chaussures. Par endroits nous marchons de front, à la limite de la mer qui griffe le sable sous nos pieds nus. A un moment nous entrons dans l’eau et lorsqu’elle lui arrive aux genoux il m’installe sur ses épaules. »
Avis :
Il est difficile, en si peu de pages, de réussir à en faire une lecture intense. Pourtant «Les trois lumières» y parvient. C’est une histoire d’amour, loin des ennuyeuses romances. Ici, une jeune fille découvre que l’on peut être aimé par des «parents». On voit les coeurs des personnages se gonfler de bonheur et d’amour, de complicité, ce qui fait de ces quatre vingt huit pages une vraie bouffée d’espoir et de sourires. C’est frais et on le lit d’une seule traite. «Les trois lumières» redonne un peu foi en l’humanité, voilà une lecture qui fait du bien. Je suis pourtant plus habituée aux écrits sombres ou torturés mais j’ai apprécié ce joli petit livre.
Conseil de lecture :
À lire au bord d’un canal, d’un étang, d’une rivière, d’un lac, un matin dans la brume. Vous croisez des sportifs matinaux, et une fois cette lecture terminée vous pourrez profiter de votre journée avec le sourire. Boisson conseillée : une eau fraiche à la fraise et au citron.