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«Camille Claudel, la vie jeune » de Carole Fives

éditions : Invenit

Sortie : 2015

Pages : 62

Pays : France

Résumé :

«Admirée, observée, ignorée, parfois même dénigrée, La petite Châtelaine de Camille Claudel devient, sous la plume de Carole Fives, le point de croisement de destinées particulières. Qu'ils soient chercheur, futur mère ou étudiant en art, les personnages qu'elle anime sont saisis dans leur vie par cette muette figure de marbre blanc. (…)»

Extrait :

« Ces dernières années sont repassées dans mon esprit, comme un magazine qu'on feuillette distraitement, n'en retenant que quelques images : le placement de Lisa dans un centre spécialisé pour enfants autistes, le divorce avec sa mère, et puis ma démission brutale de mon poste de manager chez Wal-Mart, numéro un des hypermarchés américains. Mon inscription en Histoire de l'art, les cours par correspondance qui m'arrivaient au fin fond de mon Colorado natal, les années de fréquentation des œuvres sur papier, sur écran, mon goût pour la sculpture, mon admiration enfin pour cette fin du dix-neuvième siècle, le passage de cette statuaire figée, classique, à une sculpture habitée, vivante. Les danseuses de Degas, d'abord, puis les œuvres de jeunesse de Rodin, et enfin celles de Claudel, tellement plus subtiles, plus délicates pour parler de l'enfance. La rédaction de mon mémoire, enfin, s’attachant aux sculptures de bustes d'enfants à la fin du dix-neuvième, et mes premières publications. »

Avis :

Dans ce petit livre de la collection Ekphrasis des éditions Invenit, on se retrouve face à « La petite châtelaine » de Camille Claudel, un buste de marbre blanc qui représente une fillette. Bien au chaud dans son musée, elle est témoin de la vie des visiteurs. Le lecteur se retrouve dans la tête d’un homme qui attend son rendez-vous amoureux devant la statue, puis assiste à la dispute d’un couple, au monologue d’une guide face à une classe de primaire…

Les nouvelles n’ont qu’un seul lieu et nous permettent de découvrir cette œuvre d’art à travers différents points de vue, différentes sensibilités et différents âges également.

Le point fort de ce tout petit livre est l’application smartphone qui nous permet, en scannant le code à l’intérieur de la couverture, de voir la statue en 3D sur notre téléphone ou tablette. La magie des livres en réalité augmentée ! Il y a un vrai effort d’originalité dans cette collection qui me touche particulièrement. L’immersion dans l’univers du musée est totale en seulement 62 pages.

Conseil de lecture :

À lire devant « La petite châtelaine » au musée d’art et d’industrie d’André Diligent, observez-la, faites le tour et songez à toutes les conversations des visiteurs qui ont déjà effleurées ce marbre. Boisson conseillée : on ne boit pas dans un musée !

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