«Née de la pluie et de la terre» - de Rita Mestokosho et Patricia Lefebvre
éditions : Bruno Doucey
Sortie : 2014
Pages : 112
Pays : Québec, France
Résumé :
««Née de la pluie et de la terre» est le livre d’une rencontre entre deux femmes, de civilisations différentes, qui se reconnaissent comme soeurs dans le tissage d’une parole universelle. L’une est poète, l’autre photographe. Patricia Lefebvre a rencontré Rita Mestokosho lors des séjours qu’elle effectua chez les Innus, peuple autonome du Québec. Ses photographies accompagnent la poésie simple, authentique et chamanique d’une femme qui s’adresse aux forêts, aux lacs, aux rivières, à l’ours, au saumon, au vent ou aux nuages, comme à la grand-mère qui lui a transmis l’amour de la vie.»
Extrait :
« Mon coeur est fait de branches de sapin
Entremêlées à toutes les saisons du monde
Je dors pour mieux tapisser tes rêves
Et celui du chasseur en quête d’une terre
Où il pourra alimenter son envie d’être libre
De marcher en admirant les courbes des rivières
De nourrir sa faim et d’assouvir sa soif »
Avis :
Dans ce monde qui a mis Trump sur le trône, un homme qui signe des morceaux de papier pour construire des barrages et autres dans les réserves protégées...j’ai eu envie de découvrir l’écriture d’un peuple qui lutte pour survivre en Amérique du Nord.
Rita Mestokosho est innue et vit au Québec. Cette fois nous sommes loin de la souffrane et de la brutalité des poèmes de Gaudé. La nature est omniprésente. Les animaux, l’eau, le vent, la famille sont évoqués avec beaucoup de douceur et de simplicité. On se laisse bercer par le petit monde que nous offre l’auteur. On est attendri par les sourires et les regards des photos de Patricia Lefebvre. Je me suis totalement immergée dans le joli Québec des Innus, le temps de cent douze pages.
Conseil de lecture :
À lire pendant une nuit de camping sauvage. Au bord d’un lac, avec une lampe frontale, bien installé dans un sac de couchage. Boisson conseillée : Une infusion de camomille.