«Parfums» - de Philippe Claudel
éditions Stock
Sortie en 2014
Pages : 216
Pays : France
Résumé :
«En dressant l’inventaire des parfums qui nous émeuvent – ce que j’ai fait pour moi, ce que chacun peut faire pour lui-même –, on voyage librement dans une vie. Le bagage est léger. On respire et on se laisse aller. Le temps n’existe plus : car c’est aussi cela la magie des parfums que de nous retirer du courant qui nous emporte, et nous donner l’illusion que nous sommes toujours ce que nous avons été, ou que nous fûmes ce que nous nous apprêtons à être. Alors la tête nous tourne délicieusement.»
Extrait :
«Les portes des étables sont pour moi comme celles des églises; elles ouvrent sur un mystère et un silence à peine troublé de souffles et de mouvements lents, d’haleines chaudes, de poésie d’encens ici, de rumination repue là. Un recueillement. Dans l’ombre se joue l’Eucharistie. Parfum de crèche bien sûr, où l’aigrelet fumet du nouveau-né s’adoucit de l’haleine de l’âne et de celle du boeuf bienveillants.»
Avis :
Je plaide coupable...j’ai choisi ce livre uniquement parce qu’il y avait un tableau de Klimt en couverture.
Vient ensuite l’auteur, Philippe Claudel, dont j’ai le souvenir d’avoir dévoré «l’Enquête». Puis, le titre «Parfums» on pense tout de suite à un souvenir juste en lisant ce mot.
Claudel nous embarque dans son enfance au gré des chapitres courts (trois ou quatre pages) et des odeurs qui ont guidé le début de sa vie.
Du «chou» à la «piscine» en passant par le «feu de camp» et la «cannelle», on entre dans l’intimité de l’auteur.
Une lecture agréable qui se grignote comme des cacahuètes un après midi d’hiver. On peut même le lire dans le désordre en choisissant son odeur dans la «table des parfums».
Conseil de lecture :
À lire quand vous partez en vacances dans un lieu qui vous est totalement inconnu. Ce livre fera office de doudou pour vous sentir chez vous. Boisson conseillée : le chocolat chaud.