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«Le pays du lieutenant Schreiber» - Andreï Makine

éditions Points

Sortie en 2014

Pages : 217

Pays : Russie, France

Résumé :

« Je n’aurais jamais imaginé un destin aussi ouvert sur le sens de la vie. Une existence où se sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, l’intense volupté d’être et la douleur, la révolte et le détachement. J’ai découvert un homme qui avait vécu à l’encontre de la haine, aimé au milieu de la pire sauvagerie des guerres, un soldat qui avait su pardonner mais n’avait rien oublié. Son combat rendait leur vraie densité aux mots qu’on n’osait plus prononcer : héroïsme, sacrifice, honneur, patrie… J’ai appris aussi à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, cette voix française pouvait être censurée, étouffée. Ce livre n’a d’autre but que d’aider la parole du lieutenant Schreiber à vaincre l’oubli. »

Extrait :

Site Grasset : http://liseuse-hachette.fr/file/18531?fullscreen=1#epubcfi(/6/12[chap_1_3_1_3]!4/2/4/2/1:0)

Avis :

Il n’était plus possible pour moi de lire autre chose qu’un nouveau Makine. Comme lorsque l’on rêve d’un plateau de sushis et qu’il n’y a dans le réfrigérateur que deux feuilles de salade et un yaourt.

Quel plaisir de retrouver cette plume qui me hantait depuis «L’archipel d’une autre vie» (indispensable, lisez ce livre !). A priori le sujet de «Le pays du lieutenant Schreiber» n’est pas ma tasse de thé, mais je savais ou je mettais les pieds malgré tout.

Ce livre est une histoire d’amitié entre un écrivain : Andreï Makine, et un soldat juif français pendant la Seconde Guerre mondiale : Jean-Claude Servan-Schreiber. Il raconte quelques anecdotes de ses combats depuis son char mais ne s’attarde jamais sur les détails sordides. Il parle de son retour à Paris après la guerre, de son incompréhension face à la nouvelle vie libre qui s’ouvre à lui après six ans de batailles.

Et maintenant qu’il a 90 ans ? Que vaut son histoire pour une génération davantage passionnée par le footballeur de l’année que par un vieux soldat qui a oeuvré pour la liberté ? C’est la triste histoire de l’oubli et du temps, racontée avec douceur face à une sensation d’impuissance incommensurable.

On se sent heureux d’avoir lu cet écrit et partagé pendant quelques heures les souvenirs de cet homme. Croyez-moi Monsieur Servan-Schreiber, il y a encore une jeunesse qui préfèrerait vous offrir un bon verre de whisky en discutant plutôt que de regarder un match de foot.

Conseil de lecture :

Dans une bibliothèque à Paris, entouré d’étagères dans le bruissement parfait des pages qui se tournent. Trouvez une fenêtre pour observer la vie grouillante de la rue, un peu de musique classique dans les oreilles et savourez la sincère amitié qui naît entre les lignes.

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