«Du domaine des murmures» - Carole Martinez
éditions Folio
Sortie en 2011
Pages : 226
Pays : France
Résumé :
«En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire «oui» : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe...
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera jusqu’en Terre sainte. »
Extrait :
Site Gallimard : https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F8816.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf
Avis :
Prix Goncourt des Lycéens en 2011, «Du domaine des murmures» nous plonge dans une autre époque. Une jeune fille est élue au rang de sainte, malgré elle, alors qu’elle a osé défier l’autorité paternelle.
Ce livre est un conte cruel, sensible, qui nous emmène vers les légendes du Moyen-âge. S’il m’a manqué un peu de matière en terme de style d’écriture, je n’ai pourtant pas mis plus de quelques heures pour finir le roman tant la simplicité et l’histoire nous attrapent. Le personnage en revanche ne m’a pas touché comme j’aurais aimé, sans doute très onirique (trop?) pour que je puisse éprouver de la compassion.
Il est difficile de savoir s’il s’agit juste d’un conte ou d’une critique de la religion chrétienne. J’aime penser qu’il s’agit de la deuxième option.
L’auteur évoque la barbarie des croisades, la puissance de la parole d’une jeune fille enfermée entre quatre murs, la force divine que lui attribue le peuple de son royaume, l’aveuglement religieux des plus simples d’esprit...
Mais remis dans un contexte historique, c’est la jolie histoire d’une femme qui se sera battue pour rester libre, insoumise, qui aura défendu ses valeurs et aimer de tout son coeur.
Conseil de lecture :
À lire sur un banc en pierre dans un enclos paroissial (idéalement dans le Finistère Nord du côté de Lampaul-Guimiliau). L’ambiance des pierres ancestrales et les cris des choucas qui nichent dans les clochers vous porteront vers 1187.