«Patagonie intérieure» - Lorette Nobécourt
éditions Grasset
Sortie en Mai 2013
Pays : France
Résumé :
« Y a-t-il un monde au bout du monde ? Un secret à découvrir aux confins de ces terres sauvages où ce n’est plus l’homme qui habite la nature mais la nature qui tolère l’homme ? Un hiver, Lorette Nobécourt part seule au Chili pour réaliser ce «rêve très grand et très ancien d’aller un jour en Patagonie ».
De Valparaiso jusqu’en Terre de feu, en bateau, à pied, en bus, l’auteur nous emmène au bout du monde où se dévoile, à travers des paysages inouïs, les contours de cette Patagonie intérieure que nous portons tous, espace libre et sauvage dont nous est révélée ici la géographie intime.»
Extrait :
«En approchant de Madrid, nous traversons quelques turbulences. Arriverons-nous seulement à pénétrer les nuages ? Les nuages qui, d’ailleurs, n’existent pas, ne se déplacent pas. Ils sont cette perpétuelle rencontre entre l’air et l’eau, cette masse opaque toujours en mouvement, qui se fait et se défait sans cesse et qui, parfois, nous empêche de voir le soleil ; en nous-mêmes, cette part aveugle issue de nos différences intérieures/extérieures, nuages qui appellent le vent de la clairvoyance pour les chasser et dévoiler la vérité ensoleillée de notre être. »
Avis :
Lorette Nobécourt en a marre de la civilisation et de la télévision. Quand d’autres s’enfermeraient chez eux avec un bon livre et des boules quiès, l’auteur préfère traverser le monde pour fouler la Patagonie. Je pense ne m’être jamais sentie aussi proche d’un personnage. Le livre ne fait que 110 pages et est découpé en une multitude de petits paragraphes que l’on croirait écrit sur un carnet entre deux balades ou entre deux bus chiliens. La voilà, seule, libre, sur la Terre de Feu, au bout du continent américain. Elle avait juste besoin de goûter l’air de ce monde sauvage.
«Patagonie intérieure» est un bijou, une brise de liberté qui vous donnera envie de partir vous aussi.
Conseil de lecture :
À lire dans son bain, savourez égoïstement la solitude du moment en rêvant de gigantesques espaces, allumez une bougie senteur des bois et herbe coupée. Lecture idéale pour un dimanche d’automne pluvieux.