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«Dans la maison du ver» de George R.R. Martin

éditions : Pygmalion

Sortie : initiale en 1974, Pygmalion en 2017

Pages : 144

Pays : Etats-Unis

Résumé :

«La maison du ver est corrompue depuis des lustres. Tous les quatre ans, ses enfants, les Yaga-La-Hai, se regroupent pour contempler le soleil et en absorber les rayons. A cette occasion, l’arrogant Annelyn espère séduire la belle Caralie. C’est sans compter sur la présence du Viandard dont le rire rauque sonne la fin de ses espoirs. Ridiculisé par ce dernier, Annelyn jure de se venger.»

Extrait :

«Depuis des temps immémoriaux, la Maison du Ver restait livrée à la corruption - ce qui allait de soi, car la corruption n’est autre qu’un des attributs du Ver blanc. Les yaga-la-hai, les enfants du Ver, se contentaient de sourire et de vivre leur vie, bien que les tentures pourrissent sur les parois de leurs tunnels interminables, que leurs effectifs se réduisent année après année, que la viande se fasse de plus en plus rare et que la roche qui les entourait tombe en poussière. Au sein des terriers supérieurs, où les meurtrières laissaient entrer la lueur rouge de la grosse braise mourante dans le ciel, ils allaient et venaient, tout à leurs activités. Ils rallumaient leurs torches, planifiaient leurs Mascarades et faisaient le signe du Ver en passant près des galeries aveugles où, selon la tradition, les grouns marmonnaient et attendaient (si on disait l’enfilade de pièces et de boyaux de la maison du Ver infinie, car censée s’enfoncer aussi loin que le ciel noir s’élève, les yaga-la-hai ne revendiquaient la possession que de quelques-unes de ses nombreuses salles antiques).»

Avis :

Si vous vivez dans une grotte vous n’avez probablement jamais entendu parler de George R.R. Martin...mais si je le raccroche à sa plus grande oeuvre, vous allez rapidement le situer : «Game of Thrones». Mais avant d’écrire l’incroyable saga, Martin écrivait de la science fiction. «Dans la maison du ver» est une nouvelle écrite vingt ans avant «Le trône de fer» et si le contexte n’a rien à voir avec son best-seller on y retrouve quelques habitudes d’écriture. Les personnages ont la vie dure, relativement courte et leurs personnalités sont fortes avec une vraie évolution. Tout ça en seulement 144 pages. Une fois de plus il est impressionnant de voir l’univers qu’il crée en si peu de temps et le talent qu’a Martin pour embarquer le lecteur avec lui. Il y a des airs de conte initiatique, un peu de "Dune", un brin de futurisme, un poil de médiéval, tout ça pour faire une belle salade addictive !

J’ai été incapable de lâcher ce petit livre et il aura enchanté mon après-midi. J’espère avoir l’occasion de lire d’autres nouvelles de cet auteur chez Pygmalion.

Conseil de lecture :

À lire dans une petite pièce, isolée de tout le monde. Prenez votre après-midi pour profiter de la lecture, refusez les invitations pour profiter de la lecture claustrophobe de «Dans la maison du ver». Boisson conseillée : le café.

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